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« Quand tu achètes une pièce qui est belle, elle te met en valeur. Et toi aussi, en la portant, tu la mets en valeur. La finition, c’est le principal. Je veux des finitions impeccables, et je ne suis pas une adepte de la surjeteuse, qui va surfiler le tissu. Ce n’est pas mon truc (rires) ! Evidemment, chaque matière à une finition qui lui est propre, mais j’essaie au maximum de faire des coutures anglaises qui sont moins visibles. Même si un jour j’en viens à produire dix-mille pièces, il faudra toujours que nos finitions soient impeccables. »
Quand tu achètes un vêtement, est-ce que tu regardes d’abord les finitions ?
Maintenant, c’est devenu une déformation professionnelle ! (rires) Je regarde absolument tout…Quand j’achète une pièce, je sais mettre en relation avec le prix pratiqué. Quand j’achète une « belle » pièce, je regarde bien évidemment les finitions. Au delà de la finition, la qualité de la matière est primordiale. Ce qui fait que je suis aussi plus sélective. Ma
façon de consommer a complètement changé : je privilégie la qualité à la quantité, et je l’applique aussi au quotidien.
Mais alors, à quoi reconnaît-on une belle finition et une matière de qualité ?
Comme on reconnaît une belle voiture ! (rires) Une belle finition est une couture propre, nette, avec un réel travail de couture, un travail technique de coupe, un nombre de points au centimètre, des coutures discrètes, des détails…Une belle finition prends deux fois plus de temps, mais cela vaut le coup, et le coût, c’est le cas de le dire (rires). Chez Maison MACCI, toutes les matières reçoivent des tests d’entretien spécifiques. Je passe tous les tissus en machine plusieurs fois, ou bien je les laisse tremper, pour connaître la faiblesse et le taux de rétrécissement de mes matières. J’ai réalisé beaucoup de tests et j’ai aussi rencontré des grandes maisons de soierie. Grâce à ce travail, j’arrive à reconnaître une bonne qualité d’un simple coup d’oeil.
En tant que jeune entrepreneure comment t’organises-tu ?
Je passe beaucoup de temps sur l’ordinateur. Même si la boutique est fermée en hiver, il n’y a pas eu un seul jour où je n’ai pas travaillé. Ce qui est dur, c’est qu’à partir du moment où je choisis quels modèles seront produits, il faut calculer le nombre de pièces total et en combien de couleurs différentes elles seront déclinées, tout en sachant qu’il y a aussi des minimums de quantité à respecter pour les commandes. C’est vraiment intéressant, parce qu’il faut aussi trouver des éléments spécifiques : il faut que je trouve de nouveaux fournisseurs, de nouveaux tissus, de nouveaux accessoires, et que j’ai le temps de les tester aussi.
Un conseil pour tes clientes ?
Pour l’entretien de nos pièces dites délicates, je conseille toujours un nettoyage à sec pour ne pas abîmer la fibre. Les personnes plus expérimentées laveront leur soie à l’eau. C’est comme toute pièce précieuse : on en prend soin, avec délicatesse. Mon conseil mode serait plutôt en lien avec ce que je trouve personnellement élégant. Je définis l’élégance au travers des valeurs de la Maison MACCI : l’élégance est incarnée par une femme, habillée avec une coupe élégante, et des matières raffinées. J’aime les belles pièces, j’adore la mode, les couleurs et cette créativité, mais je déteste la mode actuelle lorsqu’il s’agit de suivre des tendances qui sont éphémères. Etre élégant, c’est garder son style, sans en faire de trop !
Est-ce que tu penses déjà à ta prochaine collection ?
Pas encore ! On commence cet été. J’ai mon assistante qui sera avec moi, elle est pleine d’idées et on travaillera ensemble. Quand je fais quelque chose, j’aime avoir un regard extérieur. Mais j’ai déjà beaucoup d’idées pour les imprimés !
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